Comment reprendre une boulangerie artisanale ?
Le nom de « boulangerie artisanale » est défini par la loi Raffarin, en date du 25 mai 1998, comme étant le fait d’assurer le cycle complet de la fabrication du pain ; Afin de reprendre une Boulangerie artisanale, certains prérequis demeurent généralement nécessaires : justifier d’au moins 5 années d’expérience dans le domaine, être titulaire d’un diplôme reconnu (CAP, BEP ou certification professionnelle) ; En cas de reprise il est nécessaire de choisir une boulangerie correspondant à ses aspirations personnelles et son mode de vie ; Afin de mener à bien le processus de reprise, il est nécessaire de s’entourer d’un comptable spécialisé, expert de la cession de commerce, réalisant un inventaire rigoureux et impartial des actifs et d’un avocat spécialisé. |
Notion
Le nom de « boulangerie artisanale » est défini par la loi Raffarin, en date du 25 mai 1998, comme étant le fait d’assurer le cycle complet de la fabrication du pain :
“seuls les professionnels qui assurent eux-mêmes à partir de matières premières choisies, le pétrissage de la pâte, sa fermentation et sa mise en forme ainsi que la cuisson du pain sur le lieu de vente au consommateur peuvent utiliser l’appellation de “boulanger” et l’enseigne commerciale de “boulangerie””.
Il est nécessaire de bien distinguer la boulangerie du terminal du cuisson. L’article L.122-17 du code de la consommation définit la condition nécessaire à l’appellation boulangerie. Cette dernière est réservée aux professionnels qui assurent la totalité du processus de réalisation de la production sur le lieu de vente.
Compétences et titres requis pour reprendre une boulangerie
Différents cas de figure permettent la reprise d’une boulangerie : un redressement judiciaire, une liquidation judiciaire, le départ à la retraite du gérant ; le choix du patron de se reconvertir, un problème de santé ou des problèmes familiaux, etc.
Afin de reprendre une Boulangerie artisanale, certains prérequis demeurent nécessaires :
- Justifier d’au moins 5 années d’expérience dans le domaine ;
- Être titulaire d’un diplôme reconnu (CAP, BEP ou certification professionnelle).
Le cas échéant, il est possible de reprendre une boulangerie :
- Si le conjoint ou un salarié diplômé affiche au moins 3 ans d’expérience ;
- En se lançant en tant que franchisé.
Avantages d’une reprise
La reprise d’une boulangerie à l’avantage de faire bénéficier :
- D’un outil de travail immédiat ;
- De possibles salariés déjà présents professionnels et connaissant déjà bien la boulangerie ;
- D’un chiffre d’affaires connu ;
- D’un financement de la part des banques plus aisé à concéder que lors d’une création.
Choix d’une boulangerie artisanale
Il est nécessaire de choisir une boulangerie correspondant à ses aspirations personnelles et son mode de vie.
A titre d’exemple : reprendre une boulangerie selon l’emplacement géographique, en ville ou à la campagne, créera des contraintes et des avantages bien différents qu’il faudra intégrer aux projets de vie. |
Bon à savoir : Il est possible de se connecter sur le réseau des chambres de commerce et de l’industrie et des chambres des métiers de l’artisanat. Le site www.transentreprise.com permet d’identifier les possibles structures à reprendre selon les critères sélectionnés. |
Il est important de faire une étude des lieux en prenant en compte des critères essentiels :
- chiffres d’affaires antérieurs du commerce ;
- points forts et points faibles ;
- clientèle ;
- concurrence.
L’analyse du marché, à faire réaliser de préférence par des professionnels permettra d’éviter tout lancement dans un projet voué à l’échec. Il conviendra également de constituer un business plan, en ciblant dès que possible la clientèle, ses besoins et les produits correspondants.
Processus de décision
Reprendre une boulangerie artisanale demande de :
- Bien définir son projet ;
- Bien évaluer la boulangerie ciblée ;
- Présenter une offre en conséquence de l’évaluation, de ses possibilités et besoins ;
- Bien négocier ;
- Être au point au niveau du plan de financement ;
- Bien accompagner juridiquement l’officialisation de la cession ;
Afin de mener à bien le processus de reprise, il est nécessaire de s’entourer d’un comptable spécialisé, expert de la cession de commerce, réalisant un inventaire rigoureux et impartial des actifs et d’un avocat spécialisé.
Acheter les parts ou le fonds de commerce ?
Les créances et les dettes de l’entreprise ne sont pas transmises à l’occasion de la vente du fonds de commerce, même celles nées à l’occasion de l’exploitation du fonds. Il en va de même des contrats, à l’exception du contrat de bail, des contrats de travail en cours, des contrats d’assurance et des contrats d’édition.
Contrairement à une cession de parts, la vente d’un fonds de commerce ne présente donc pas de risques juridiques ou financiers majeurs pour le repreneur puisqu’il ne sera pas concerné par le passif du vendeur. Il peut donc repartir sur des bases généralement plus saines.
Il existe néanmoins des droits de mutation plus élevés et une perte de la continuité des relations (contrats avec les fournisseurs, antériorité bancaire). Pour plus d’informations, consultez l’article Céder la société ou le fond de commerce.
Prévoir l’après
Il ne faut pas oublier de prévoir l’après, le temps et l’argent que cela va nécessiter.
Il existe notamment de possibles travaux d’aménagement et de renouvellement du matériel à prendre en compte. Si le budget vient à manquer, il est toujours possible de :
- solliciter un emprunt bancaire ;
- formuler une demande d’aide ;
- chercher des partenaires ;
- faire du crowdfunding, un financement participatif.
Au niveau juridique, il est utile de bien se faire conseiller par un avocat spécialisé afin de choisir un statut pour la boulangerie artisanale et la mettre en règle avec les normes en vigueur.