Comment racheter une entreprise sans apport ?

Racheter une entreprise : les solutions existantes

La création d’entreprise ou la reprise d’une entreprise suppose un certain investissement financier.

Cependant, diverses solutions existent pour ne pas apporter de fonds propres :

  • Le crédit vendeur ;
  • Demander un financement public ;
  • Demander un prêt d’honneur ;
  • Le financement participatif ;
  • Chercher des investisseurs ;
  • Le crédit-bail ou leasing ;
  • Emprunter à des banques.

 

Ces diverses solutions ne fonctionnant pas seules en général, il convient de combiner certaines de ses solutions pour un financement intégral.

La question de la reprise d’entreprise « à la barre » sera également étudiée.

Le crédit vendeur

Il s’agit d’une offre de paiement échelonné d’une partie (en général, entre 30 et 50% du prix de vente) du montant de la cession d’une entreprise faite par le cédant.

Le recours au crédit vendeur influence favorablement l’environnement de l’entreprise ; le fait que le cédant ait pris le risque de recourir à cette formule, constitue pour les banquiers, pour les fournisseurs et pour le personnel de l’entreprise, un gage de confiance dans les capacités et compétences professionnelles du repreneur.

Le vendeur a tout intérêt à demander à l’acheteur des garanties. Celles-ci peuvent prendre la forme d’un acte de cautionnement ou d’un privilège sur le fonds de commerce au profit du cédant, voire plus simplement d’une clause résolutoire insérée dans l’acte de cession.

Ces deux dernières clauses doivent être inscrites au greffe du tribunal de commerce.

La durée de remboursement du crédit vendeur (1 à 3 ans) étant plus courte que celle du crédit bancaire, il vient alourdir les charges et par conséquent diminuer la capacité de remboursement de l’entreprise.

Le repreneur peut également proposer une clause d’earn out ou « complément de prix ». L’objectif de cette clause est d’indexer une partie du prix de cession aux résultats futurs de la société cible.

Demander un financement public

Outre les aides réservées aux demandeurs d’emploi (l’ARCE, qui correspond au versement des allocations chômage sous la forme de capital, ou encore l’ACRE qui prend la forme d’une exonération de charges sociales pour une durée d’un an), il existe de nombreux réseaux d’accompagnement de créateurs et repreneurs d’entreprises.

A titre d’illustrations, il est possible de bénéficier :

  • De subventions nationales et européennes pour la création et la reprise d’entreprise :
  • Par exemple, le contrat de développement transmission de BPI France ;
  • D’obtenir un financement de la Banque publique d’investissement (BPI) ;
  • Ou encore de bénéficier d’avantages fiscaux tels que le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE).

Le prêt d’honneur

Le prêt d’honneur est un prêt personnel destiné aux créateurs et aux repreneurs d’entreprise ne disposant pas d’apport financier suffisant pour financer leur projet.

Si cette aide peut également être sollicitée en complément d’un prêt bancaire, elle constitue également une solution de financement à part entière et une alternative au crédit bancaire traditionnel.

Le prêt d’honneur est un crédit à taux zéro accordé par des organismes associatifs afin de soutenir les porteurs de projets de création et de reprise d’entreprise.

Ce prêt est accordé sans intérêts ni garanties, c’est un crédit à taux zéro.

Le montant octroyé dépend du projet et de l’association : par exemple ; Initiative France peut octroyer jusqu’à 50.000 euros, le réseau entrepreneur jusqu’à 90.000 euros pour des projets particulièrement innovants.

Le financement participatif

Le financement participatif ou crowdfunding, est un échange de fonds entre individus en dehors des circuits financiers institutionnels, afin de financer un projet via une plateforme en ligne.

L’appel de fonds se fait à partir de la description d’un projet très précis (artistique, humanitaire, entrepreneurial…), au moyen d’une plateforme en ligne permettant de recueillir de nombreux apports de petits montants. Le financement peut prendre la forme d’un don, d’un prêt avec ou sans intérêts, ou encore d’un investissement en capital.

Les investisseurs

Il est toujours possible de chercher des fonds auprès d’investisseurs particuliers (business angels) ou institutionnels (fonds, private equity…).

Le crédit-bail

Le crédit-bail ou « leasing » permet de financier des équipements sans faire d’apport. Il peut donc être une solution intéressante de financement du matériel et des véhicules pour les entreprises qui ne souhaitent pas faire appel à l’emprunt bancaire.

La société de crédit-bail est propriétaire du matériel qu’elle a acheté directement auprès du fournisseur et qu’elle loue ensuite à l’entreprise pendant un temps précisé dans le contrat de location.

Le contrat peut être avec ou sans option d’achat :

  • Avec option, le prix de cession du matériel en fin de contrat est alors indiqué dans le document ;
  • Sans option, en fin de contrat, l’entreprise rend le matériel qu’elle a loué et peut faire une nouvelle location si elle le souhaite.

Pour les entreprises et plus particulièrement celles qui sont en cours de création, les avantages du crédit-bail immobilier sont multiples :

  • Il n’exige aucun apport du créateur tout en permettant un financement à 100% du montant de l’investissement. En cela, il se distingue des financements bancaires traditionnels qui sont souvent limitées à 70% du prix HT du bien financé.

Cependant, l’utilisation du crédit-bail présente deux limites : le coût qui peut être supérieur à celui d’un prêt bancaire traditionnel ; et l’utilisation d’équipements standards principalement.

La reprise à la barre

Le reprise d’entreprise à la barre du Tribunal consiste à racheter tout ou partie d’une entreprise faisant l’objet d’un redressement ou d’une liquidation judiciaire. Cette opération peut être intéressante pour un repreneur en lui permettant d’acquérir une entreprise à moindre coût. Ce prix sera plus ou moins important en fonction de la santé de la société. L’acquéreur pourra ainsi, en limitant son investissement, récupérer une clientèle, bail commercial, matériel et stock par exemple.

Les conditions pour reprendre une entreprise à la barre :