Comment préparer un dossier de financement bancaire ?

Démontrer la solidité de son projet

Pour créer, développer ou racheter une entreprise, il est fort probable que vos deniers personnels ne suffisent pas à financer la totalité de l’investissement ou des coûts. Pour compléter votre apport personnel, plusieurs solutions s’offrent à vous : love money, subventions, business angels et… votre banque ! Pour convaincre les investisseurs de vous suivre, il vous faut leur démontrer la solidité du projet que vous portez en rédigeant un dossier de financement clair et convaincant.

Comment évaluer ses besoins de financement ?

Pour augmenter vos chances d’obtenir un prêt bancaire, il faut dans un premier temps se poser la question de l’objet de ce financement. Votre demande peut porter sur l’outil de production, une machine ou bien un logiciel nécessaire à l’exploitation par exemple, un véhicule de fonction, des installations. Dans ce cas, les attentes du créancier seront moindres. Pour soigner vos relations avec les investisseurs institutionnels, évitez les requêtes fantaisistes.

 

Si vous souhaitez réaliser un investissement lourd comme l’achat d’un fonds de commerce ou d’un bien immobilier, il vous faudra préparer une documentation fournie pour justifier le bien-fondé de cette demande. Avant de formuler celle-ci, assurez-vous que le projet soit rentable.

Quels sont les documents à remettre ?

Cliquez ici pour télécharger gratuitement un modèle de dossier de financement.

 

Pour convaincre, votre dossier de financement doit contenir les éléments suivants :

 

La documentation relative au porteur du projet :

  • Une copie de votre pièce d’identité en cours de validité ;
  • Votre justificatif de domicile datant de moins de trois mois ;
  • Une copie de votre avis d’imposition et du bordereau de situation fiscale ;
  • Votre CV et vos principaux diplômes et formations ;
  • Votre situation familiale et la situation de votre conjoint ;
  • Si la société existe un extrait du Kbis et les comptes annuels.

La documentation relative aux éléments financiers :

  • Un relevé de compte ou un acte d’apport personnel ;
  • Des devis ou des factures récentes ;
  • En cas de franchise le contrat de franchise ;
  • Vos derniers bilans / comptes de résultat ;
  • Les justificatifs de vos garanties.

La documentation relative au projet. Le business plan qui doit comprendre :

  • L’executive summary pour présenter succinctement le projet. Il s’agit d’une synthèse présentée sous une forme impactante résumant le plan d’affaire ou business plan ;
  • Votre business model ou modèle d’affaires (activité, marché cible, clientèle, produit, distribution) ;
  • Une présentation du dirigeant et de ses associés (parcours, compétences, fonctions) ;
  • Une étude de marché pour expliciter votre positionnement ;
  • Votre stratégie à court terme et à long terme (commerciale, communication, financière) ;
  • Vos tableaux financiers prévisionnels (compte de résultat, plan de trésorerie, indicateurs) avec la présentation de plusieurs hypothèses (optimiste, pessimiste, neutre).
  • Toutes les annexes utiles : graphiques, infographies, tableaux, visuels, plaquettes, vidéos.

Ces documents doivent permettre à votre futur créancier d’avoir une vision claire de vos ambitions quant au développement de l’activité sur une période de 3 à 5 ans, et surtout de se convaincre que vous disposerez des ressources pour le rembourser. Nous vous recommandons d’attacher une importance toute particulière à la forme. Les établissements bancaires reçoivent beaucoup de candidatures : avec un dossier visuel et facile à lire, vous vous démarquez et gagnez des points.

 

Parmi tous ces éléments, le banquier va surtout s’intéresser aux indicateurs financiers qui vont lui indiquer votre capacité à rembourser le prêt. Plus votre apport personnel est élevé, de l’ordre de 10 à 30% du total demandé, plus vous avez de chances d’obtenir les fonds. Au cours des premières années d’exploitation, le banquier veut s’assurer que vos ressources dépassent vos besoins, il va notamment pouvoir le faire en analysant votre capacité d’autofinancement (CAF). Il va aussi juger de la santé financière du projet en examinant les flux de trésorerie mois par mois en quête d’un excédent (en cas de déficit, il pourra toujours vous proposer un financement court terme).

Que faire en cas de refus

Nous l’avons évoqué, les banques sont très sélectives et refusent une large majorité des demandes de financement pour des projets de création ou de reprise d’entreprise. Pourquoi ? Parce qu’elles aussi sont des entités commerciales qui cherchent à maximiser leurs gains en limitant les risques et pour cela, elles veulent miser sur le bon cheval !

 

Ne prenez pas ombrage d’un refus : l’échec d’hier est l’opportunité d’aujourd’hui. Prenez le temps de revoir votre business model, de vérifier vos prévisions pour que le projet gagne en maturité et que le second round soit le bon. Tapez à la porte d’autres établissements pour tester et améliorer votre pitch. Pour augmenter vos chances de réussite, demandez conseil à un expert-comptable, utile pour valider la cohérence des données financières, ou un professionnel des affaires. Vous pouvez compléter votre financement par des subventions.